Les petites ruelles de Grenade supposent un voyage dans le temps, jusqu'à des époques passées. Epoques de Rois Catholiques qui faisaient et défaisaient, ou bien des royaumes nasrides qui vinrent à bout de leur bataille contre les siècles et qui continuent la partie dans chaque souk de Grenade, chaque canal d'irrigation et chaque calliegraphie qui sculpte la pierre.
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En 2022, nous serons fermés les jours fériés suivants: 1er et 6 janvier, 14, 15 et 16 avril, 2 et 16 mai, 25 juillet, 12 octobre, 16 août, 1er et 9 novembre, 6, 8 , 9 et 26 décembre.
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3 promenades en ville
Index
Par le centre
Le parcours par le centre de Grenade peut commencer sur la place Nueva, qui sera aussi l'origine de la troisième promenade proposée. La place, très populeuse lorsqu'arrive le beau temps grâce à ses terrasses, est dominée par les volumes de la Real Chancillería, édifice qui abrite aujourd'hui le Tribunal Supérieur de Justice d'Andalousie et qui était à l'origine un tribunal. C'est ainsi que l'on concevait à l'époque des Rois Catholiques et c'est avec cet objectif qu'on a terminé sa construction au XVIème siècle, sous le règne de Carlos V. D'un style renaissance très caractéristique, en plus de la façade cela vaut la peine de parcourir le patio, l'escalier et ce qu'on appelle la grotte du bourreau.
Une petite impasse à droite de la façade principale nous conduit jusqu'à la maison des Pisa, construction de style mudéjar qui fut la réseidence de cette famille jusqu'au XIXème siècle et où est décédé san Juan de Dios, patron de la ville et du corps médical.
Sur la partie postérieure de cet édifice et de la Real Chancilleria nous arrivons à un bouquet de petites ruelles autour de la Calderería Vieja et Caldereria Nueva, un endroit fantastique, surtout durant la journée ou après le dîner, où prendre un thé à la menthe ou alors pour fumer la pipe à eau qu'offrent des dizaines de salon de thé qui se trouvent dans la zone. On peut aussi acheter de l'artisanat hérité de la tradition nasride, comme de petites boîtes, des cadres ou de petits meubles réalisé en suivant la technique de la marqueterie.
De retour sur la place Nueva, par l'avenue des Rois Catholiques on arrive en quelques minutes au croisement avec la Gran Via de Colon. Cette rue, une des principales de la ville, est remplie de magasins de marque et quelques un des meilleures hôtels de Grenade. C'est ici, au croisement, que l'on trouve la plus grande concentration de monuments de Grenade (à part l'Alhambra). Tout d'abord, le palais de la Madraza, ancienne école coranique, aujourd'hui reconvertie en salle d'expositions de l'Université. En face de ce palais un dédale de petites rues avec de nombreuses boutiques. Il s'agit de l'Alcaiceria et le Zacatin. Si vous avez déjà parcouru un souk dans n'importe quel pays musulman une petite promenade vous rafraîchira la mémoire rapidement. Même si pour être honnête, dans ce souk on voit plus de souvenirs de douteuse qualité que de produits authentiques de Grenade.
Après le shopping, les places d'Alonso Cano et des Pasiegas permettent accéder à la cathédrale de l'Anuncacion et a la vieille chapelle royale. L'édifice principal de la première a été conçue par Alonso Cano (XVIIème siècle) comme trois arcs de triomphe qui n'ôtent rien aux imposantes neffes, cinq au total, avec lesquelles Diego de Siloé a transformé, en style renaissance, le projet gothique d'Enrique Egas. Ainsi, les piliers de la cathédrale supportent des voûtes situées à 60 mètres de haut et dotée d'une grande luminosité grâce aux hauteurs et aux amples fenêtres, ainsi qu'aux couleurs prédominantes à l'intérieur, le blanc et le doré. Dans la chapelle principale, ce sont précisemment les tons dorés qui prévalent. Ce grand espace, soutenu par des colonnes corintiennes est illuminé avec des vitreaux flamencos réalisés au XVIème siècle. Ressort la chappelle dédié à Santiago et à celle des Angustias.
On peut accéder à la chapelle royale depuis l'intérieur de la cathédrale, à travers d'une belle ferrnonière plateresque. Le tombeau des Rois Catholiques est accompagné par celui de leur fille Juana et de Felipe el Hermoso. Le projet est d'Enrique Egas, celui qui a démarré la cathédrale, et le tombeau mortuaire d'Isabel et Fernando a été commandé au sculpteur toscan Domenico Fancelli. Quant à celui de Juana et Felipe, c'est l'oeuvre de Bartolomé Ordoñez. C'est par un petit escalier qu'on accède à la crypte où est déposé le coffre avec les restes des Rois Catholique et le prince Miguel, leur aîné.
On peut aussi accéder à l'ancienne sacristie depuis la chapelle royale, lieu qui héberge aujourd'hui le trésor et le musée de la cathédrale et où se conservent les attributs du pouvoir du roi Fernando.
Une fois hors de l'ensemble de la cathédrale, à la fin de la Alcaiceria on trouve la place la plus vivante de tout le centre de Grenade, celle de la Bib Rambla. Durant le jour les postes de fleurs remplissent d'arômes et couleur ce grand espace rectangulaire, en compétition avec l'odeur des petits mets enf orme de tapas qui se servent habituellement dans les bars et sur les terrasses de la zone. A l'époque des musulmans la place était déjà un centre d'activités festives. Et le cardinal Cisneros l'a rendu tristement célebre parce qu'on y brûlait une bonne partie des fonds bibliographiques du monde nasride.
Les rues alentours sont pleines de propositions gastronomiques et de magasins. Si on se laisse emporter par le shopping il est facil d'arriver jusqu'à la tue de Mesones et si l'on continue, sur la droite, nous arrivons en quelques minutes à la place de l'Université, présidée par la faáde de la collégiale des Saints Justo et Pastor. Ce temple mélange avec effronterie, la Renaissance et le Barroque. Très impressionants son grand autel et sa coupole.
A proximité, au final de la rue San Jeronimo, se trouve la basilique de San Juan de Dios, dont les restes gisent dans la loge du grand autel. La basilique fait partie de l'ensemble de l'hôpital qui porte le même nom et, face à la Renaissance dominante dans le reste de la ville post-nasride, ici prédominent les formes barroques. C'est logique si nous avons en tête que la construction a commencé au XVIIIème siècle sous les ordres du frère ALonso de Jesus y Ortega, inquisiteur et grand amant des arts. Même si beaucoup de ses richesses ont souffert d'expoliation par les troupes de Napoléon, puis du désamortissement de Mendizabal, l'ensemble reste plus qu'admirable. La Faculté de Droit partage la place avec un intéressant jardin botanique où poussent plus de 40 espèces différentes et qui est le poumon vert au centre de tant de remue-ménage estudiantil.
Sur la gauche de la place, par la rue Gran Capitan, se trouve le monastère de San Jeronimo, que l'on peut visiter partiellement puisqu'une partie est occupée par un ordre religieux cloîtré. En le visitant on ne peut nier l'influence des deux principaux architectes de la Grenade chrétienne: Enrique Egas et Diego de Siloe. Le premier a laissé son empreinte, par exemple dans les voûtes du seul cloître que l'on puisse visiter, de style isabelina; du second il est évident que son influence est en bonne partie responsable de la neffe centrale et l'autel principal.
On peut revenir au centre par la rue de la Duquesa et la place de la Trinidad. D'ici sort la rue de Mesones et Alhóndiga idéale pour le shopping. La Alhondiga débouche sur la rue de Recogidas et celle-ci sur l'avenue des Reyes Católicos. On peut alors admirer la façade du Corral del Carbón. L'édifice était au XIVème siècle une halle au blé où les commerçants pouvaient être hébergés, stocker leurs marchandises et réaliser leurs transactions. Postérieurement cet endroit se convertit en cour de comédies, et ensuite en maison de voisins qui utilisaient le sous-sol pour stocker le charbon et aujourd'hui, mise à part que c'est le siège de la Fondation Legado Andalusí, qui promeut la récupération du patrimoine artistique et culturel qui a laissé al-Andalus tout au long de ses huti siècles d'histoire, dans son patio on offre différents actes culturels et institutionnels mais qui accueille aussi quelques magasins.
En continuant par Reyes Católicos, au carrefour avec la Gran Via de Colon, s'ouvre une petite place, celle d'Isabel la Catolica, présidée par un monument qui représente dite reine avec Cristobal Colon durant les Capitulations de Santa Fe. Le monument, érigé en 1892 durant le quatrième centenaire de la Découverte des Amérique, est l'oeuvre de Mariano Benlliure.
Depuis cette place et par la rue de Pavaneras nous arrivons à l'avant-dernière étape de cette promenade: la maison des Tiros. Construite au XVIème siècle, elle fut propriété de la famille Granada-Venegas, à qui les Rois Catholiques ont offert le Generalife pour leur participation dans la conquête de Grenade. La façada de la résidence, avec apparence de forteresse, cache un riche intérieur mudéjar où l'on remarque la Salle Dorée.
D'ici nous nous laisserons emporter par le bon sens jusqu'à la rue de Navas, pour se laisser séduir par les plaisirs de la gastronomie de Grenade et pour reprendre ses forces avant la prochaine promenade.
L' Alhambra et le Generalife
Avant toute chose il faut savoir qu'on ne peut réaliser cette promenade dans sa totalité sans avoir réserver à l'avance, puisqu'on limite l'entrée du public à la zone plus prestigieuse de la ville, aux palais nasrides, depuis quelques années déjà. Nous suggérons d'essayer de réserver la visite pour la fin de matinée ou de l'après-midi, et pendant le reste du temps vous pouvez visiter le reste de l'Alhambra. Depuis le pavillon d'accès, en face et sur la droite, se situent les jardins du Generalife. Des rues arborées, des canaux d'irrigation et des fontaines qui nous conduisent jusqu'au palais d'été des rois nasrides, construits entre les XIIème et SIVème siècle. Il faut savoir que bonne partie des jardins actuels étaient alors des vergers et des zones de pâture qui ravitaillaient le palais. Aujourd'hui la promenade des Cyprès conduit jusqu'aux Jardins Bas, à dos du théâtre à l'air libre. Depuis ici un damier de rues végétales qui nous mène logiquement jusqu'au pavillon sud du palais, en accord avec le concept de jardin romantique. Avant d'entrer dans le pavillon il convient être attentif à la sobriété des façades qui contraste avec la richesse décorative de l'intérieur, en accord avec une tendance très habituelle dans l'architecture du monde musulman.
D'entre tous les espaces du palais on fait remarquer le patio de l'Acequia, dominé par le Pavillon Nord. Ici, la salle Regia et ses plâtreries et chapiteaux décorés de mozarabes, un style qu'on appréciera jusqu'à satiété dans les palais nasrides. L'escalier de l'eau est très belle, elle monte jusqu'à la zone la plus élevée du Generalife et entourées de flots nourris par les canaux du Sultan. Très beaux aussi le Mirador Romantique, situé au bout de l'escalier et érigé au XIXème siècle, et le patio du Cyprès de la Sultane, qui ne date pas de l'époque musulmane mais de l'époque renaissance.
A travers des Jardins Hauts du Generalife, et après avoir traverser le pont qui sauve le fossé, on peut accéder à la partie de l'Alhambra entourée de murailles. La première construction important qui se trouve à droite est le couvent de San Francisco, érigé à la fin du XVème siècle, à décision des propres Rois Catholiques, sur un ancien palais nasride et aujourd'hui reconverti en Parador. D'ici on jouit de vues fantastiques du Generalife.
De retour sur la rue Real, no arrive à l'église de Santa Maria de la Alhambra, plus intéressante pour son extérieur que pour son intérieur et qui a été érigée sur une ancienne mosquée des XVIème et XVIIème siècles, selon le dessin de Juan de Herrera.Au dos de ce temple se trouve le Bain Polinario qui nous permet mieux comprendre l'essence des bains publiques dans le monde musulman. Un peu plus bas il y a une série de jardins géométriques, présidés par un grand bassin, sur ce qui fut jadis le palais de Yusuf III. Felipe V ordonna alors sa destruction.
Ces jardins partagent un espace avec ceux de l'autre palais, le Partal, duquel a survécu un de ses pavillons. Ces jardins sont les plus beaux de l'enceinte, même si son dessin ne date pas de l'époque nasride mais des années trente du siècle dernier, comme les Jardins Nouveaux du Generalife.
Une ruelle sépare la façade principale de l'église de Santa Maria de l'Alhambra de la façade postérieure du palais de Carlo V. Pour contruir celui-ci on a détruit une bonne partie de ce que furent les palais nasrides. Le projet est de Pedro Machuca, qui a voulu répondre au modèle du palais romain, autour d'un grand patio circulaire. Carlos V n'a jamais vu les oeuvres terminées.
En face de la façade principale de ce palais on trouve la casbah, authentique quartier dans la ville-palais, où était hébergée la garnison militaire. On y accède à travers la tour de l'Hommage, et parmi les édifices qui se maintiennent debout on remarque la tour de la Vela, si souvent mise en vers par des poètes et des chanteurs et qui depuis est également appelée la "toute Grenade". En sortant de la casbah avec la tour de las Gallinas, on arrive à l'entrée des palais nasrides. Le premier de ses palais est celui de Mexuar, le plus ancien, et qui a été utilisé comme siège du conseil de ministres et lieu où le sultan faisait régner la justice. Tout près de la salle principale se trouve l'Oratoire, entouré de larges fenêtres archées, pour élever la spiritualité des croyants à travers laquelle on accède en premier lieu aux patios de l'enceinte, partagé avec une des ailes du palais de Comares. La façade est le point culminant du style nasride, avec son abondante décoration. Par une des portes de la façade on accède au patio de Comares, une des images les plus connues de l'Alhambra. Cet espace ouvert a été le hall d'entrée de la vie privée de la famille royale nasride.
Le patio est présidé par l'imposant volume de la tour de Comares, de 45 mètres et le plus haut des édifices de l'Alhambra, dont l'intérieur héberge le salon des Embassadeurs. Clairement conçu pour impressioner les étrangers qui arrivaient à la cour, richement décoré avec des céramiques dorées, avec des plafonds en bois, filigranes en plâtre que originellement étaient polychromées, des jalousies aux fenêtres également en filigrane de plâtre... Au salon on ouvre neuf autres salles; la plus importante, la chambre privée du sultan, et d'autres espaces non moins spectaculaires, comme le Bain de Comare, ou la salle des Mocarabes, même si la plus grande partie de ceux-ci ont été détruits par l'explosion d'une poudrière qui se trouvait à proximité. durant le XVIème siècle.
Ainsi nous arrivons à ce qui est sans doute le plus beau des palais de l'Alhambra: celui des Leones (Lions). Distribué par le fameux patio, et au centre se trouve la fontaine soutenue par 12 lions qui arrosent quatre canaux étroits qui parcourent le sol de marbre du patio. Cette zone de palais nasrides a été commandée par Muhammad V entre 1362 et 1391, durant son second mandat, et suppose une synthèse de tous les styles nasrides. La beauté et l'harmonie du patio sont données par la partie arquée de plâtre qui l'entoure. qui ressemble plus au concept chrétien du cloître qu'au patio musulman. les arcs sont soutenus par 124 colonnes de marbre blanc, et terminés avec des fûts très fins, et le toit de la galerie est un magnifique plafond en bois.
Sur le patio s'ouvrent les deux salles principales: la salle des Abencerrajes et celle des Rois. La seconde était dédiée au repos, aux discussions et au spectacle. Sa principale particularité réside dans ses voûtes, décorées avec des motifs figuratifs. Quant à la salle des Abencerrajes, elle est remarquable de par sa couple très élevée, décorée de mocarabes qui imitenr la nature, comme s'il s'agisaait de stalactites. C'est aussi depuis le patio des Lions que l'on peut accéder à la salle des Aljimeces, à celle des Deux Soeurs ou au mirador de Daraza, par exemple.
L'étape suivante de notre visite, peut être la moins spectaculaire mais non la moins importante d'un point de vue historique, sont les chambres de l'empereur Carlos V, des suites annexes aux palais nasrides, vers1532, en accord avec le projet de Pedro Machuca.
Ce dernier palais sera la fin de notre parcours à travers l'Alhambra. Pour ceux qui ont encore des forces, nous recommandons un retour en ville, à travers la Porte de Grenade, par la Cuesta de Gómez, avec de nombreux ateliers artisanaux et quelques antiquaires, une promenade très agréable au coeur de la capital nasride.
Par les collines de Grenade
L'Albaicin est l'origine de l'actuelle Grenade qui, avant d'être chrétienne et musulmane, fut romaine et ibérique. La promenade par ce quartier particulier s'écoule par des côtes tortueuses et pavées, flanquées de maisons d'une blancheur immaculée qui s'ouvrent sur de petits jardins presque secrets. Comme le voisin Sacromonte, c'est un quartier avec une âme et une physionomie musulmane, avec vocation d'intégration et un futur cosmopolite qui ensorcèle chaque visiteur. Ce fut le cas, par exemple, pour deux américains qui ont vécu dans cette ville un certain temps: Washington Irwing et Bill Clinton. Mais aussi Manuel de Falla, Isaac Albeñiz et d'autres artistes et intellectuels qui ont été captivés par sa beauté et son authenticité.
Cette promenade commence également sur la place Nueva, en face de l'édifice de la Chancellerie Royale. Si on laisse cet édifice sur notre gauche, on entre dans le parcours du Darro, parallèle à cette rivière, afluent du Genil. Avant on peut visiter l'église de Santa Ana, du XVIème siècle et de style mudéjar, une oeuvre que l'architecte de la cathédrale de Grenade, Diego de Siloé, a laissé pour la postérité. Si nous laissons ce temple sur notre droite nous arrivons au pont de la Cabrera qui, d'un côté nous conduit jusqu'à la colline de l'Alhambra et, de l'autre, jusqu'au coeur de l'Albaicin, et auparavant au couvent de Santa Ines, fondé au XVIème siècle. Le pont et son entourage constituent une des images les plus connues de Grenade.
Dans le pâté de maisons suivant se trouve le Bañuelo, un des bains arabes les mieux conservés de la Péninsule et un bon exemple de l'architecture musulmane civile, qui a été construit au XIème siècle. Lors de cette visite il est facile d'évoquer les moments de relax autour de l'eau, surtout dans la salle centrale, une bonne idée: revivre les ambiances des hammams dans les bains arabes situés dans la rue de Santa Ana, parallèle à la course du Darro; www.granada.hammamspain.com. En face du Bañuelo se trouvent les restes du pont le Cadí, également du XIème siècle, qui servait en plus de vanne pour réguler les eaux du Darro. Sans perdre de vue la ria, on arrive rapidement jusqu'à la Maison du Castril. aujourd'hui Musée Archéologique Provincial et oeuvre de Diego de Siloe, datant du XVIème siècle. La maison dispose d'une belle façade plateresque et d'un impressionant perron couvert d'un toit en bois.
La course débouche sur la promenade des Tristes. La raison de ce nom est parce que par ici passaient les cortèges funèbres qui se dirigeaient jusqu'au cimetière situé derrière l'Alhambra. Même comme cela il est facile d'imaginer la tristesse dans les yeux de ces Andalous qui contemplaient d'ici, pour la dernière fois, la beauté des palais nasrides. Parce que cela est le grand attrait de ce lieu: les vues à l'Alhambra. En fait, le fait de s'asseoir dans une de ses terrasses suppose un authentique luxe pour tous les sens.
Après un repos contemplatif mérité, on continue jusqu'à la fin de la promenade. Sur la gauche la côte de Chapiz et l'entrée au palais des Cordova, reconstruit au XIXème en suivant les plans de l'édifice original du XVIème siècle qui se trouvait sur une petite place des Descalzas. Il héberge l'archive municipale et accueille habituellement la célebration de différents actes institutionnels. Mais s'il y a quelque chose qui ressort de ce lieu c'est bien la beauté de ses jardins et les magnifiques vues à l'Alhambra.
En arrivant au milieu de la côte on trouve la Maison du Chapiz, qui n'est pas une mais deux constructions de style mudéjar érigées sur un palais musulman. Aujourd'hui c'est le siège de l'Ecole des Etudes Arabes et entre ses salles on fait remarquer le patio de la maison principale avec son étang et les galeries très décorées avec des motifs islamiques.
C'est justement ici que commence la côte qui monte le versant du Sacromonte. Le quartier, musulman plutôt que gitan, et aujourd'hui publicité plutôt que zone résidencielle, mais maintient son charme, surtout si on a l'opportunité de visiter ses grottes, quelques unes reconverties en musées particuliers, comme celle de la Faraona, celle de Rocio, celle de Manolo Amaya ou de Pitirili.Même dans la rue du Barranco de los Negros il y a un musée officiel ethnographique, Musée Cuevas du Sacromonte, qui permet de comprendre comment on vivait dans le quartier jusqu'à peu. La colline est couronnée par l'abbaye du Sacromonte, du XVIIème siècle. Avant sa construction a eu lieu ici une curieuse anecdote, puisqu'on y trouvât des planchettes de bronze qui révélaient une origine musulmane de l'apostolat chrétien. Une découverte spécialement importante, puisque la trouvaille a eu lieu durant une époque convulsée.Mais, on démontra plus tard leur fausseté et que ce fût là une vaine tentative de certains maures pour éviter leur expulsion d'Espagne.
Il faut revenir au Chapiz pour continuer la promenade par l'Albaicin. A la fin de la côte on devine la silhouette de l'église du Salvador, encore une oeuvre de Diego de Siloe, même s'il reste peu de chose de ce temple, détruit par un incencie durant les révoltes maures du XVIème et reconstruit ensuite au XVIIème siècle.
Depuis ici, et après avoir passé par la place de l'Aljive Polo et la petite ruelle des Panaderos, on arrive à la place Larga, centre social de l'Albaicin, jalonnée de magasins traditionnels et d'agréables terrasses. C'est ici le centre du quartier, c'est d'ici que partent les rues. Une d'elles, la ruelle de l'Agua, reflète typiquement l'ambience mauresque, grâce à ses maisons d'époques qui restent debout.
Près de la place Larga on trouve aussi la porte Nueva (ou des Pesas) qui, paradoxalement, est une des plus anciennes qui s'ouvre sur la muraille. Si on la nomme ainsi c'est parce que c'est la dernière qui a été découverte par les troupes chrétiennes, puisqu'elle était murée. C'est le début du tronçon le mieux conservé de la muraille Ziri qui, malgré qu'elle porte le nom de la dynastie fondatrice de la ville de Grenade, inclut des peintures ibériques et romaines. Pour avoir une bonne vue panoramique des murailles on peut se rendre au mirador de San Cristobal, mais dont la plus important mission, des siècles plus tard, fut comme la résidence de Fatima, maire de Boabdil, après avoir été écartée de la cour par son mari, Muley Hacen. Le plus remarquable du palais est sa décoration minutieuse, des motifs répétés dans d'autres oeuvres nasrides. Une partie du monument a été détruite sous les ordres de la Reine Catholique pour construire un convent, celui de Santa Isabel la Real, où se mélangent les styles gothique, mudéjar et renaissance, et qui est remarquable de par la qualité de ses plafonds en bois.
Presque annexe au couvent on peut visiter un des hôtels les plus authentiques de Grenade, l'hôtel Santa Isabel la Real, avec 11 chambres distribuées autour d'un patio andalous et avec de magnifiques vues à l'Albaicin. Depuis là, et en suivant la rue du même nom, on continue jusqu'au croisement avec Maria de la Miel, sur la gauche. La seconde ruelle, sur la droite, nous mène jusqu'à la place de San Nicolas, présidée par l'église et mirador homonymes d'où se dessine la vue la plus connue de la ville, avec l'Alhambra comme super star.
On peut aussi terminer la promenade autrement: depuis l'extérieur de la muraille Ziri, en suivant la côte de l'Alhacaba jusqu'à la place du Triunfo et la rue d'Elvira. La porte se trouve sur cette place qui fut la plus importante de toutes celles qui accèdaient à la ville post-musulmane, puisque par là passaient les rois.
Après, en suivant le trottoir de San Ildefonso, nos pas nous conduiront vers l'Hôpital Royal, du XVIème siècle, réalisé par Enrique Egas. Un édifice sobre et fonctionnel qui répond parfaitement à sa fonction d'institution sanitaire. Aujourd'hui c'est le siège des services centraux de l'Université de Grenade. On complète la promenade avec une visite au monastère de la Cartuja, en suivant le trottoir de San Ildefonso, la rue Real de La Cartuja et la promenade de la Cartuja. Une aussi longue marche a sa récompense: un des monuments religieux les plus spectaculaires de la ville. Même si de l'original, construit au XVIème siècle par iniciative de Gonzalo Fernandez de Cordoba, le Grand Capitaine, il ne reste que quelques espaces: l'église, avec un autel spectaculaire, ou la sacristie, pleine d'oeuvres artistiques et réalisée dans un style barroque. La Cartuja est, sans doute, le clou de la promenade dans une des villes les plus captivantes d'Espagne, pleine d'offres de tout genre pour les voyageurs.