4
Fé
Le Festival reviendra pour regrouper les nouvelles créations des jeunes talents de la danse
Onze valeurs émergentes présenteront leurs propositions en solo dans les cycles “Solos en compañía” et “Los Novísimos”.
Le XIV Festival de Jerez, qui se fêtera entre le 26 février et le 13 mars, disposera d’un inventaire formé par quelques unes des meilleures propositions et créations de ces jeunes talents de la danse contemporaine. Des valeurs émergentes comme Belén López, Patricia Ibáñez, Adrián Sánchez, Pepe Torres et Ana Morales présenteront leur spectacle dans la salle Compañía, qui une fois de plus s’érige en temple destiné à des valeurs émergentes de la danse flamenco.
Dans le cas du cycle”Solos en Compañía”, où les jeunes avec une certaine trajectoire artistique se lancent sur les “tablas” en solo avec des spectacle s de petit format, il y aura deux Premières. En premier lieu, le 3 mars prochain la danseuse Ana Morales présentera “De sandalia a tacón”, un spectacle dans lequel elle pretend synthétiser l’amalgame de danses et de mouvements qui ont enrichi ce que l’on appelle aujourd’hui la danse flamenco. Avec la participation du danseur Ruben Olmo et du chanteur Antonio Campos, la jeune danseuse barcelonaise, dernier prix El Desplante en La Unión, offrira sept numéros différents dans lesquels elle exposera ce parcours historique et évolutif suivi par la danse flamenco. L’autre première de ce cycle est protagonisé par le danseur Adrian Sanchez (de Grenade) qui montera sur scène, dans la nuit du 30 mars, son oeuvre “Por los cuantro costaos”. Selon ce qu’explique le jeune artiste, également chorégraphe du spectacle, il s’agit d’un “hommage à la ville de la Alhambra, à ces rues, son air, sa lumière, son art, ses traditions, sa semaine Sainte, ses recoins, son flamenco…”. “A Grenada, j’ai mon épicentre de mon monde personnel et sentimental” dit-il, “ce spectacle est une accumulation d’émotions relatives à ma ville car où que je me trouve, je me sents toujours grenadin jusqu’aux bout des ongles”. Deux guitares et deux voix accompagneront Adrian sanchez, pendant que Cristina García émergera comme segonde danseuse. Entre ces deux premières, Belen Lopez complète le cycle avec un format austère dans lequel elle montrera son évolution en solo. Cette danseuse, considérée comme un phénomène de la danse flamenco, a fair une saison à Madrid avec le spectacle “A mi manera”, qui, avec la musique de Juan Carmona, offre une approxiamtion du parcours vital et artistique expérimenté par Belen depuis qu’elle a joué devant Antonio dans un hommage à Carmen Amaya, avec laquelle en de multiples occasions on a pu comparer par sa force et son tempérament.
Plus que des jeunes, des “novísimos”
Pour cette occasion, le cycle des “Novísimos”, l’un des cycles les plus suivis du festival, qui en plus d’offrir toujours plus de surprises, permet de vérifier l’état de bonne santé de la danse. De cette manière, nous aurons l’opportunité d’assister à deux recitals de danse en un seul, de profiter de huit artistes en quatre sessions. A l’exception de la première de “Memoria antigua”, que se partageaient Patricia Ibáñez et Abel Aranza, les autres trois rendez-vous du cycle donnent place à un groupe de six différents artistes qui offriront leurs paris personnels pour l’échantillon de Jerez. Dans le cas de “Memoria antigua”, dont la première est programmée pour le 7 mars, “on veut faire un rapide résumé de plusieurs palos de chants flamenco de différents lieux comme: la farruca de Galice, la malagueña de Malaga, le taranto de Linares…”. Pour se faire, Ibáñez et Harana, jerezana et sanluqueño, comptent sur l’inégalable piano de Pedro Ricardo Miño, comme invité, Vicente Gelo et Fabiola Pérez. Avec des chorégraphies personnelles, les huit numéros de “Memoria antigua”. Dans tous les cas, María Canea et Carmen Herrera seront les personnes chargées d’ouvrir le cycle le 28 février prochain. Dans le cas de la première, la danseuse onubense offrira plusieurs pièces avec l’accompagnement musical de la guitare de Eugenio Iglesias et le chant de Pepe de Pura et Jeromo Segura. Dans le cas de Carmen Herera, danseuse habituelle dans la compagnie de Mercedes Ruiz et très expérimentée en tablaos et en tournées internationales, se lance en solo avec une proposition sobre mais très bien soutenue par les voix de El Londro, Miguel Lavi et 'Mijita', et le toque de Santiago Lara.
Deux artistes très différentes
Le segond rendez-vous, dans l’ordre chronologique, avec “Los Novisimos” aura lieu le jeudi 4 mars avec Karen Lugo et Saray García, deux artistes très diferentes qui présenteront chacune des propositions chorégraphiques lors du festival. La première, mexicaine, montre une fois de plus l’universalité du flamenco, qui sans parler de frontières, peut convertir un style très personnel en un talent à découvrir. Karen Lugo, dans la compagnie de Javier Latorre avec laquelle elle continue ses études, offrira une proposition simple mais très bien formulée musicalement. Un cas similaire à celui de Saray García, qui lui succèdera sur scène avec son oeuvre “Duende y Compás”. Avec à peine 24 ans, la jerezana n’a pas douté une seconde avant de se lancer à l’étranger avec son propre style après avoir dansé sur une multitude de tablaos qui l’ont formé comme artiste. Lors de ses débuts en solo lors du festival elle présentera un spectacle simple et comptera sur une troupe de jerez. La dernière reencontre avec les “Novísimos”-le 12 mars, également en salle Compañía- a été réservée à Pepe Torres et à la danseuse portuense Almudena Serrano. Séparément Torres et Serrano offriront deux perspectives sur la manière d’apprendre le flamenco: dans le patio des voisins pour Moron et plus accadémique, comme c’est le cas de Almudena, qui suivait les enseignements de Angelita Gomez depuis enfant. Dans tous les cas, ce sont deux formules valides et qui exigent effort et dédication. Pour son spectacle, Pepe Torres, qu’on a pu voir les dernières années du festival grâce à son concours dans les récitals du groupe Son de la Frontera, comptera sur une troupe artistique exceptionnelle: Rafael Rodríguez et Eugenio Iglesias (toque); et Luis Moneo, Moi de Morón, Guillermo Manzano et Miguel Lavi (chant). Pour sa part, l’appui qu’apporte Almudena Serrano sur scène ne sera pas des moindre, car la danseuse a appelé pour son solo des chanteurs comme El Galli de Moron, El Pulga et Miguel Rosendo, voix d’expérience derrière de nombreuses compagines.
Sans commentaires